Chantal Forêt / La Passagère
Quand deux amis d'enfance se retrouvent après de nombreuses années, que reste t il?
Catherine et Daniel arriveront ils à se comprendre et à s'aimer?
SWING OR SLOW / Rythms'n'Books talks about the flow :
Quand les éditions Marivole m'ont proposé la lecture de Chantal Forêt, je n'ai pas hésité une seconde, ayant lu déjà plusieurs critiques et avis ; j'ai dit OUI, comme devant l'autel, ou un hôtel, enfin bref, j'étais toute excitée comme une puce, ou une pucelle, enfin bref, pas besoin que je vous dessine un mouton, une extrême joie m'a envahit.
Et du coup, après une distribution de coups de poêle, les clients ont un peu déserté le bar, et m'ont laissé enfin un peu de répit pour que je puisse dévorer cette chère Forêt.
Etant fan de ce genre de gâteau, je m'attends donc à beaucoup de chocolat et de cerises, et l'auteur nous offre aussi généreusement des plats de pâtes, des bourguignons, et des omelettes. Tout pour me plaire, la mère Poularde n'a qu'à bien se tenir.
En plus de m'avoir gavé comme une oie, l'auteur m'a arraché des sentiments profonds. Parce qu'on ne se sent jamais trop jeune, ou jamais trop vieux, jamais trop seul, jamais trop heureux. C'est un livre assez psychologique si on enlève l'enveloppe romancière. Un sacré retranchement, qui nous amène à penser ; et si j'avais été à leur place?
Un livre psychiatriquement intéressant.
Questionnant la vie, la solitude, le chagrin.
Répondant par le passé oublié, le présent douloureux, et le futur mystérieux.
Ca a été dur de le lâcher. On veut toujours en savoir un peu plus. Que cachent vraiment les gens? Les connaît on vraiment même les retrouvant après vingt ans?
Est ce que tout le monde reste ce petit enfant innocent?
L'auteur nous tient parfaitement en haleine. Le juste milieu, sans trop ni pas assez. Et reste dans ce rythme régulier, singulier, qui lui donne droit de nous tromper et d'éveiller notre curiosité.
El, Elle, Aile, Hell... L'enfer d'un père, la détresse d'une femme, le silence d'une mère.
Chacun se perd dans ses secrets. La raison s'efface pour la folie. Une folie Passagère.
Prends moi la main qu'on recommence... Après tout on n'a qu'une vie.
Une fin trop précipitée et facile, mais qui tape fort. Donc même si je m'y attendais un peu, c'est tellement bien écrit qu'on s'émeut jusqu'au bout.
Une terrifiante douceur, qui, une fois de plus, m'a fait passer pour une perverse psychopathe devant mes fidèles alcooliques et caféïnomanes.
"C'était troooooop bien" dis je langue pendouillante, face à des bouches ébahies de ma rapidité à lire un roman, sans images... Par contre, pour le babyfoot, j'ai encore beaucoup à apprendre moi, ô gens bizarroïdes préférant s'enjailler avec des barres métalliques que de lire un bon bouquin près de la cheminée avec des Kinder et un chocolat chaud XXL...
Allez je vous laisse en musique!
Le Son à l'Image
Sin pensar por mañana, veremos nuestra vida.
Ce son m'a littéralement envoûté. Mes respect à l'oeuvre, l'auteure, et un grand merci aux Editions Marivole!
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