Alain Gerber / Souvenirs d'une invisible
LE BACK ' N ' COVER DU RYTHMS
C'est l'histoire de Sonia, exilée russe d'origine juive, qui traverse le demi siècle et ses deux guerres en faisant tout du moins les mauvais choix.
Mais quand une mère, orpheline de mère, place tous ses espoirs en son fils, prodige virtuose, qu'attend elle vraiment?
Ambitions déchues? Destin tracé trop tôt?
SWING OR SLOW / Rythms'n'Books talks about the flow :
Si un jour on te dit : "ouais c'est le nouveau roman d'Alain Gerber et touuuut ; s'trop d'la balle, faut que tu le lise wesh!" ; Que tu sais absolument pas qui c'est ce monsieur, et que la couverture t'attire pas trop trop ; Mais que tu as vu au moins une dizaine de critiques positives et des commentaires de fans genre "trop bien trop cool, c'est le retour de Alinounou quoi!!!"
Concrètement... Qu'est ce que tu fais...?
Non parce que, me fais pas genre on s'en foutrefiche ! T'es comme tout le monde, la curiosité t'envahit et génère une personnalité de toi que tu ne connaissais pas encore... Celle de l'enfant psychopathe pourrie gâtée à qui il faut absolument cette nouvelle sortie!
Alors, pour moi le roman se résume officiellement à la vie sociale d'une femme au début XXe siècle, et ses efforts pour satisfaire des idéaux, des hommes, une politique, des moeurs...
Être une femme, une mère, ou une soeur, un instinct de rage féminin qui cri à l'intérieur et qui ne demande qu'à vivre au grand jour.
S'affirmer pour une femme, c'est devenir quelque chose de puissant, de compris... De visible!
Une évolution de la raison qui fait prendre conscience de la dureté convictionnelle de l'autorité parentale, maritale, sociale...
Alain Gerber est un défenseur féministe mais pas que, ne mordons pas la queue de l'ours avant de l'avoir sucée, il dénonce aussi l'antisémitisme et la position des pays de l'est entre les deux guerres.
L'auteur écrase les classes sociales, et joue avec ses connaissances historiques, musicales, littéraires, nous récite avec tact ses songes, et nous enseigne en chef d'orchestre son histoire.
J'ai trouvé que c'était assez compliqué à suivre malgré tout. La conjugaison m'a un peu loosé ; et les noms russkof' j't'en parle même pas! A prononcer avec une paille en fer dans la bouche, si toutefois t'arrives à le lire!
Allez, petit délire, je te mets au défi : on se phone, et on voit qui de nous deux arrive à dire en premier : Aleksandr Sergueïevitch Griboïedov.
Je pari un bretzel! Et une tranche de jambon, j'ai faim avec tous ces voyages!
Je me suis quand même bien fendue la poliche avec certaines expressions et appellations, cet Alain alors, il est vraiment plein de ressources!
Je pense que l'auteur a voulu ancrer un problème d'indifférence cohésive communautaire, de responsabilités infondées, d'une perspective mondaine modeste, et d'une position dandyque moderne au travers des siècles.
Sa partition sonne finement, et elle donne le ton de l'ambition recherchée, respectée.
Elle est comme une intelligence élégante dans un monde inachevé et inopiné. Et comble les désirs dans la douceur provocatrice.
Une sacrée découverte, qui ne fait que confirmer mon adoration totale aux éditions Marivole, que je remercie encore vraiment beaucoup!
Le Son à l'Image
C'est une chanson de 1959, qui était censurée à l'époque, vous pensez bien, mais qui fait mon plaisir aujourd'hui, pour ce son à l'image dédicacé à Alinounou!
Je la voulais choquante, je la voulais vibrante, joyeuse, décalée, interdite, et dure!
Femme plus qu'outre mesure, femme jusqu'au bout des poils pubiens, femme qui s'assume et se respecte!
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